L’arthrose facteurs de risques regroupe l’ensemble des éléments qui augmentent la probabilité de développer cette pathologie articulaire. Comprendre ces facteurs permet d’adopter des stratégies préventives efficaces et de ralentir la progression de cette maladie qui touche près de 10 millions de Français. Identifier ses propres facteurs de risque constitue la première étape vers une prise en charge adaptée.
Qu’est-ce que l’arthrose exactement ?
Une maladie articulaire dégénérative
L’arthrose résulte de la dégradation progressive du cartilage articulaire, ce tissu lisse qui recouvre les extrémités osseuses et permet un glissement sans friction. Contrairement aux idées reçues, l’arthrose ne touche pas seulement les personnes âgées.
Lorsque le cartilage s’use, les os frottent directement l’un contre l’autre, provoquant douleur, raideur et inflammation. Cette usure peut affecter n’importe quelle articulation, mais touche principalement les genoux, les hanches, les mains et la colonne vertébrale.
Les stades de progression
L’arthrose évolue graduellement sur plusieurs années : le cartilage commence à se fissurer, puis s’amincit progressivement. L’os sous-jacent se densifie en réaction, des excroissances osseuses (ostéophytes) apparaissent, et l’articulation peut se déformer dans les stades avancés.
Cette progression souligne l’importance d’identifier précocement les facteurs de risques de l’arthrose pour agir avant que les dommages ne deviennent irréversibles.
Arthrose facteurs de risque : l’âge et le vieillissement

L’âge représente le facteur de risque principal de l’arthrose. Après 65 ans, environ 70% des personnes présentent des signes radiologiques d’arthrose, même si toutes ne souffrent pas de symptômes.
Le vieillissement naturel diminue la capacité du cartilage à se régénérer. Les cellules productrices de cartilage (chondrocytes) deviennent moins actives, tandis que les processus de dégradation s’accélèrent.
Avec les années, le cartilage perd de son hydratation et de son élasticité. Les articulations accumulent des décennies de micro-traumatismes. La production de liquide synovial (qui lubrifie l’articulation) diminue également.
Toutefois, l’âge seul ne suffit pas à expliquer l’arthrose. De nombreuses personnes âgées conservent des articulations saines, tandis que certains jeunes adultes développent une arthrose précoce. D’autres facteurs entrent en jeu.
Le surpoids et l’obésité : facteurs majeurs modifiables
L’impact mécanique du poids
Le surpoids multiplie les facteurs de risques de l’arthrose, particulièrement pour les articulations portantes comme les genoux et les hanches. Chaque kilogramme supplémentaire exerce une pression trois à six fois supérieure sur les genoux lors de la marche.
Une personne en surpoids de 10 kg soumet ses genoux à une contrainte supplémentaire de 30 à 60 kg à chaque pas. Cette sollicitation excessive accélère considérablement l’usure cartilagineuse.
L’inflammation métabolique
Au-delà de l’aspect mécanique, le tissu adipeux produit des substances inflammatoires (cytokines) qui affectent le métabolisme du cartilage. Ces molécules favorisent la dégradation cartilagineuse même dans les articulations non portantes comme les mains.
Perdre du poids représente donc l’une des interventions les plus efficaces pour prévenir ou ralentir l’arthrose. Même une réduction de 5% du poids corporel apporte des bénéfices significatifs. Découvrez nos conseils en nutrition anti-inflammatoire pour soutenir vos articulations.
Les facteurs génétiques et héréditaires de l’arthrose
Une prédisposition familiale
L’hérédité joue un rôle dans 40 à 65% des cas d’arthrose, selon les articulations concernées. Si vos parents ou grands-parents souffrent d’arthrose, votre risque augmente significativement.
Certaines variations génétiques affectent la structure du collagène, la qualité du cartilage ou les processus inflammatoires articulaires. Ces particularités génétiques ne condamnent pas à développer l’arthrose, mais augmentent la susceptibilité.
Les anomalies anatomiques congénitales
Des malformations articulaires présentes dès la naissance (dysplasie de hanche, genu varum ou valgum) modifient la répartition des charges sur le cartilage. Ces anomalies créent des zones de pression excessive qui favorisent l’usure prématurée.
Un diagnostic précoce permet parfois de corriger ces anomalies et de limiter leur impact sur le développement futur d’arthrose.
Arthrose facteur de risque : les traumatismes articulaires
Les blessures sportives et accidents

Un traumatisme articulaire majeur (fracture, entorse grave, déchirure ligamentaire ou méniscale) multiplie par 3 à 7 le risque de développer une arthrose de l’articulation concernée, même après une guérison apparemment complète.
Les athlètes de haut niveau dans certains sports (football, rugby, ski) présentent des taux d’arthrose précoce élevés. Les impacts répétés et les traumatismes cumulés accélèrent la dégénérescence du cartilage.
Les micro-traumatismes répétés
Au-delà des blessures franches, les sollicitations répétitives professionnelles ou sportives constituent également des facteurs de risque. Les métiers nécessitant de porter des charges lourdes, de s’agenouiller fréquemment ou d’effectuer des gestes répétitifs augmentent le risque d’arthrose localisée.
Protéger ses articulations par des techniques de travail adaptées, des équipements de protection et des périodes de repos devient essentiel pour prévenir l’usure prématurée.
Le sexe et les hormones
Les femmes plus touchées
Les femmes développent l’arthrose plus fréquemment que les hommes, particulièrement après la ménopause. Cette différence s’explique en partie par le rôle protecteur des œstrogènes sur le cartilage.
La chute hormonale ménopausique coïncide souvent avec l’apparition ou l’aggravation de l’arthrose chez les femmes. L’arthrose des mains et des genoux touche particulièrement la population féminine post-ménopausique.
L’influence hormonale
Les hormones féminines influencent le métabolisme du cartilage, la densité osseuse et les processus inflammatoires articulaires. Leur diminution brutale à la ménopause expose le cartilage à une dégradation accélérée.
Certaines recherches suggèrent que le traitement hormonal de la ménopause pourrait ralentir la progression de l’arthrose, bien que cette approche nécessite une évaluation individuelle du rapport bénéfice-risque.
Arthrose cervicale : risques spécifiques
Les particularités de l’arthrose cervicale
L’arthrose cervicale a des risques qui incluent des complications distinctes des autres localisations. La colonne cervicale supporte le poids de la tête et permet une grande mobilité, la rendant particulièrement vulnérable.
Les facteurs de risque spécifiques comprennent : les mauvaises postures prolongées (travail sur ordinateur), le port répété de charges sur la tête ou les épaules, les traumatismes cervicaux (coup du lapin), et certaines activités professionnelles (coiffeurs, dentistes).
Les complications possibles
L’arthrose cervicale peut comprimer les nerfs sortant de la colonne vertébrale, provoquant des douleurs irradiant dans les bras, des fourmillements ou une faiblesse musculaire. Dans les cas sévères, une compression de la moelle épinière devient possible.
Ces complications justifient une surveillance médicale régulière et une prise en charge précoce. Maintenir une bonne posture et renforcer la musculature cervicale aide à limiter la progression. Consultez nos conseils sur les meilleurs exercices pour la santé du dos.
Arthrose risques et complications générales
Les complications articulaires
L’arthrose risques et complications s’étendent au-delà de la douleur. Les principales complications incluent : la raideur articulaire progressive limitant l’amplitude des mouvements, la déformation visible des articulations (particulièrement les mains et les genoux), l’instabilité articulaire augmentant le risque de chutes, et l’épanchement articulaire (gonflement dû à l’accumulation de liquide).
L’impact sur la qualité de vie
L’arthrose avancée affecte significativement l’autonomie et le bien-être : difficultés à accomplir les gestes quotidiens (s’habiller, cuisiner, se laver), limitation des activités physiques et sociales, troubles du sommeil dus aux douleurs nocturnes, et risque accru de dépression et d’isolement social.
Prendre en charge précocement l’arthrose et ses facteurs de risque permet de prévenir ces complications et de maintenir une bonne qualité de vie.
Les autres facteurs de risque à connaître
Les maladies métaboliques
Le diabète, l’hypercholestérolémie et les troubles métaboliques augmentent le risque d’arthrose. Ces conditions favorisent l’inflammation systémique et affectent la santé du cartilage.
Le syndrome métabolique (combinaison d’obésité abdominale, hypertension, troubles lipidiques et glycémiques) multiplie particulièrement les risques. Gérer ces pathologies contribue à protéger les articulations.
Les carences nutritionnelles
Certaines carences augmentent la susceptibilité à l’arthrose : vitamine D (essentielle pour la santé osseuse et cartilagineuse), vitamine C (nécessaire à la synthèse du collagène), oméga-3 (propriétés anti-inflammatoires), et antioxydants (protection contre le stress oxydatif).
Une alimentation équilibrée et riche en nutriments protecteurs constitue une stratégie préventive accessible à tous. Pour optimiser votre apport en oméga-3, découvrez les bienfaits de l’huile de schizochytrium, une source végétale exceptionnelle d’EPA et DHA.
Le manque d’activité physique
Contrairement à l’intuition, l’inactivité favorise l’arthrose. Le mouvement nourrit le cartilage en stimulant la circulation du liquide synovial qui apporte nutriments et oxygène.
Les muscles périarticulaires protègent les articulations en absorbant les chocs. Leur faiblesse expose le cartilage à des contraintes excessives. L’exercice régulier adapté représente donc une prévention efficace.
Prévenir l’arthrose en agissant sur les facteurs modifiables
Maintenir un poids santé
La perte de poids demeure l’intervention la plus efficace pour les personnes en surpoids. Même une réduction modeste apporte des bénéfices mesurables sur la douleur et la fonction articulaire.
Adoptez une alimentation anti-inflammatoire riche en fruits, légumes, poissons gras, noix et huiles de qualité. Limitez les aliments ultra-transformés, les sucres raffinés et les graisses saturées. Nos conseils en alimentation santé vous guideront dans ces choix.
Pratiquer une activité physique adaptée

Les exercices à faible impact protègent les articulations : natation, aquagym, vélo, marche modérée, yoga et tai-chi. Ces activités renforcent les muscles, maintiennent la souplesse articulaire et nourrissent le cartilage sans le traumatiser.
Évitez les sports à impacts répétés (course sur surfaces dures, sports de contact) si des signes d’arthrose apparaissent. Un kinésithérapeute peut élaborer un programme personnalisé.
Protéger ses articulations au quotidien
Adoptez des gestes protecteurs : utilisez des outils ergonomiques réduisant la contrainte articulaire, alternez les positions et évitez les postures prolongées, portez des chaussures confortables avec un bon amorti, et apprenez les bonnes techniques pour soulever des charges.
Au travail, aménagez votre poste pour limiter les contraintes répétitives. Des pauses régulières et des étirements préservent la santé articulaire à long terme.
Surveiller et traiter les traumatismes
Toute blessure articulaire mérite une prise en charge appropriée et une rééducation complète. Ne négligez pas les entorses « bénignes » : une articulation instable ou mal guérie développera plus facilement de l’arthrose.
Respectez les temps de repos post-traumatiques et suivez scrupuleusement les programmes de rééducation. La prévention de l’arthrose post-traumatique commence dès la phase aiguë de la blessure.
Les compléments alimentaires : un soutien articulaire
Les nutriments bénéfiques

Plusieurs suppléments montrent des effets positifs sur la santé articulaire : la glucosamine et la chondroïtine (composants du cartilage), les oméga-3 EPA et DHA (anti-inflammatoires puissants), le collagène de type II, et le curcuma avec pipérine.
L’algue schizochytrium représente une source exceptionnelle d’oméga-3 végétaux hautement biodisponibles, offrant une alternative durable aux huiles de poisson. Consultez notre article sur les bienfaits du schizochytrium pour comprendre son intérêt dans la prévention de l’inflammation articulaire.
Approche globale et personnalisée
Les compléments ne remplacent pas une alimentation équilibrée ni un mode de vie sain. Ils constituent un soutien additionnel, particulièrement utile en présence de multiples facteurs de risque.
Avant toute supplémentation, consultez un professionnel de santé pour évaluer vos besoins spécifiques et éviter les interactions avec d’éventuels traitements. Notre guide sur les compléments alimentaires vous aidera à faire des choix éclairés.
Quand consulter un professionnel ?
Les signes d’alerte
Consultez rapidement si apparaissent : des douleurs articulaires persistantes au-delà de quelques semaines, une raideur matinale durant plus de 30 minutes, un gonflement ou une chaleur articulaire, ou une limitation progressive des mouvements.
Un diagnostic précoce permet d’instaurer des mesures de protection et de ralentir significativement la progression. Plus la prise en charge débute tôt, meilleurs sont les résultats à long terme.
Les professionnels à consulter
Plusieurs spécialistes peuvent intervenir : le médecin généraliste pour l’évaluation initiale, le rhumatologue pour le diagnostic et le suivi spécialisé, le kinésithérapeute pour la rééducation et les exercices, et le nutritionniste pour l’accompagnement diététique.
Une approche multidisciplinaire offre les meilleurs résultats. Chaque professionnel apporte son expertise pour gérer les différents aspects de la maladie.









