Une alimentation bien organisée joue un rôle clé à toutes les étapes de la fécondation in vitro (FIV). Elle contribue non seulement à préparer le corps de la femme à la conception, mais aussi à maintenir l’équilibre hormonal, à renforcer le système immunitaire et à augmenter les chances de réussite de l’implantation de l’embryon. Une alimentation équilibrée aide à faire face aux effets secondaires possibles du traitement hormonal et améliore le bien-être général. Cet article rassemble des recommandations détaillées sur l’alimentation avant le début du programme, pendant la période de stimulation de l’ovulation, ainsi que des informations tenant compte des particularités des différents protocoles de FIV.
Phase préparatoire : alimentation avant le début du protocole
L’alimentation avant le début de la FIV doit viser à saturer l’organisme en vitamines, antioxydants et oligo-éléments qui soutiennent la santé du système reproducteur et favorisent le développement d’un futur fœtus en bonne santé. Il est particulièrement important de renforcer les processus métaboliques, de rétablir l’équilibre hormonal et d’augmenter le niveau d’énergie.
Il est recommandé d’inclure les aliments suivants dans votre alimentation quotidienne :
- les aliments riches en acide folique (épinards, brocoli, légumineuses) ;
- les sources d’iode (algues, crevettes, moules) ;
- les aliments contenant de la vitamine D (jaunes d’œufs, maquereau, sardines, champignons irradiés) ;
- les fruits et légumes riches en potassium (bananes, pommes de terre en robe des champs, avocats) ;
- aliments contenant de la vitamine E (amandes, huile de tournesol, graines de courge) ;
- sources de calcium (produits laitiers, fromage tofu, sésame) ;
- vitamines du groupe B (céréales complètes, foie, levure, œufs).
Il convient d’éviter les aliments riches en conservateurs et en graisses trans, car ils peuvent avoir un effet négatif sur l’équilibre hormonal. Il est également important de prendre ses repas à heures régulières et de ne pas rester longtemps sans manger.
Alimentation pendant la phase de stimulation et de transfert des embryons
Pendant la phase de stimulation ovarienne et de préparation au transfert d’embryons, l’alimentation doit être adaptée au traitement hormonal suivi par la femme. À ce stade, il est particulièrement important de soutenir le foie, les reins et le tractus gastro-intestinal, car ils participent activement à l’élimination des métabolites des médicaments.
Les régimes amaigrissants sont formellement déconseillés pendant cette période. Si une perte de poids est nécessaire, elle doit être planifiée à l’avance, plusieurs mois avant le début du protocole. Une carence en calories et en nutriments pendant cette période critique peut avoir des effets néfastes sur la qualité des ovules et de l’endomètre.
L’alimentation doit être basée sur :
- des protéines de haute qualité : blanc de poulet, dinde, bœuf maigre, œufs, poisson maigre, fromage blanc, lentilles, pois chiches ;
- une quantité suffisante de glucides complexes : avoine, sarrasin, riz brun, quinoa, patate douce ;
- des graisses végétales et animales : huile d’olive, noix, poisson gras, avocat.
Pour contrôler le taux de glucose, il convient de limiter :
- les sucreries et les produits à base de farine (biscuits, gâteaux, viennoiseries) ;
- les fruits trop sucrés (raisins, dattes, figues) ;
- les boissons contenant du sucre ajouté.
La consommation de fibres est un élément important : au moins 25 g par jour. Les légumes, les herbes aromatiques, les baies et les céréales complètes stimulent le transit intestinal et préviennent la constipation, fréquente pendant la période de stimulation.
Les lipides doivent représenter environ 20 à 25 % de l’apport calorique quotidien. Les acides gras oméga-3 contenus dans le saumon, le hareng et l’huile de lin sont particulièrement bénéfiques. Ils contribuent au renforcement des vaisseaux sanguins et améliorent l’état de l’endomètre.
Il est indispensable de respecter un régime hydrique. La recommandation de base est de boire au moins 30 à 35 ml d’eau par kilo de poids corporel. Il est préférable de privilégier l’eau non gazeuse, les tisanes et les compotes sans sucre.

À limiter :
- l’excès de sel (peut provoquer des œdèmes) ;
- le café et les boissons contenant de la caféine (peuvent affecter le tonus vasculaire et la régulation hormonale).
Alimentation en fonction du protocole de FIV
Le type de protocole de FIV a une influence directe sur les recommandations alimentaires, car il modifie à la fois le niveau de charge hormonale et les objectifs de préparation de l’organisme.
FIV classique (ovules propres)
L’objectif principal est de stimuler le fonctionnement des ovaires et de créer les conditions propices au développement d’ovules de bonne qualité. Outre les protéines et les antioxydants (baies, légumes verts à feuilles, chocolat noir), il est recommandé d’inclure des aliments contenant du zinc et du sélénium : graines de courge, œufs, viande de poulet, noix.
L’organisme de la femme doit être préparé à recevoir l’embryon, l’accent étant mis sur la santé de l’endomètre. L’avocat, les noix, la betterave et les légumes verts à feuilles aident à améliorer l’état des vaisseaux sanguins. Il est important de maintenir un équilibre entre les protéines, les lipides et les glucides et d’éviter les pics de glycémie.
FIV avec double don
Ce protocole nécessite un régime alimentaire particulièrement doux et nutritif. Il est nécessaire d’augmenter la consommation :
- de vitamines du groupe B (qui agissent sur le système nerveux et le métabolisme) ;
- de magnésium (qui réduit le stress et soutient les muscles de l’utérus) ;
- vitamines D et E (améliorent l’immunité et les muqueuses) ;
- graisses polyinsaturées et eau (pour la circulation et l’activité cellulaire).
Il est souvent recommandé de prendre également des prébiotiques et des probiotiques pour maintenir la microflore intestinale, ce qui a un effet bénéfique sur l’état de santé général.
Approche individuelle et consultations de spécialistes
Chaque femme est unique et il n’existe pas de recommandations universelles qui conviennent à toutes. Une approche personnalisée de l’alimentation permet de prendre en compte l’âge, le statut hormonal, les maladies chroniques et les préférences de la patiente.
Avant de commencer un programme de FIV, il est recommandé de consulter non seulement un médecin spécialiste de la reproduction, mais aussi un diététicien qualifié. Cela vous aidera à établir un programme alimentaire équilibré et sûr, qui augmentera vos chances de réussite.
L’équipe de spécialistes Natuvitro propose des programmes alimentaires personnalisés, élaborés en fonction du protocole FIV spécifique. Le soutien de professionnels vous permet de parcourir tout le chemin vers la grossesse avec un maximum de confort et de confiance.